Cartographie de l’éclairage public

Depuis quelques années la pollution lumineuse est, enfin, considérée comme un problème majeur. Le besoin de mettre en place des trames noires est de plus en plus criant.
Si la pollution lumineuse en elle-même est bien cartographiée, notamment via des images satellites, à l’échelle d’une commune l’analyse est plus complexe. C’est à cette échelle que la cartographie de l’éclairage public montre tout son intérêt.

Description

OpenStreetMap permet de cartographier et de diffuser librement de nombreuses informations. Les données étant diffusées avec une licence libre, l’ODbL 1.0, elles sont réutilisables dans des applications tierces, librement et gratuitement.
Il est donc possible de cartographier les systèmes d’éclairages qui sont installés sur la voie publique et de réutiliser ces données pour analyser les politiques mises en œuvres par les communes.

Cartographie de éclairage public à Berlin
En rouge : les éclairages au gaz
En orange : les éclairages avec des lampes à Sodium
En bleu : les éclairages avec des LED
En blanc : les éclairages avec des lampes fluorescentes
En jaune : les éclairages non définis
Voir la carte en plein écran

Le système clés-valeurs d’OpenStreetMap permet de disposer d’information précises sur les types d’éclairages. Il est possible, notamment, de préciser le type de lampe utilisé. Il est donc possible d’indiquer s’il s’agit d’un éclairage à base de LED, d’ampoules à incandescence, etc.

Aspects techniques

Cartographier les réverbères n’est pas plus difficile que de cartographier le reste du mobilier urbain. La liste des tags nécessaires est assez courte.
La mise en ligne des données peut se faire via JOSM ou directement en ligne depuis l’éditeur intégré à OpenStreetMap. La prise en main de ces outils est assez facile, et il existe de nombreux groupes OpenStreetMap qui peuvent aider les débutants.

Création d’un réverbère avec JOSM

Réutilisation des données

Les données peuvent être réutilisées soit directement sous forme de carte, comme avec le projet osmstreetlight, ou en étant intégrées dans des outils d’analyse, comme les SIG par exemple.
Il est possible de réaliser des comparaisons entre différentes zones en croisant les données de l’éclairage avec d’autres données, comme la densité de population, l’importance de la circulation automobile, ou la présence d’espèces animales ou végétales.
Ces analyses peuvent permettre de définir des politiques publiques visant à limiter la pollution lumineuse, voire à créer des trames noires.

La cartographie collaborative, par son côté participatif et l’accès aux données, permet aux citoyens lambda d’avoir accès à de nombreuses informations sur la région où ils vivent et donc d’influer efficacement sur les politiques publiques.
Le projet OpenStreetMap, comme d’autres projets du même type, montre l’importance et l’impact que les Communs peuvent avoir pour la défense de la biodiversité.

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