Rénovation urbaine à Saint-Jacques : non aux démolitions abusives !

Communiqué de presse concernant les démolitions au cœur du quartier Saint-Jacques de Nathalie Cullell, candidate NUPES aux législatives 2022 sur la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales.

Le 11 janvier la municipalité de Perpignan a lancé la démolition d’un nouvel îlot entre la rue LLucia et la rue des Potiers.

Le 11 janvier, à la surprise générale, la municipalité de Perpignan a lancé la démolition d’un nouvel îlot en plein cœur de Saint-Jacques.

Depuis 2015, ce sont près d’une centaine de parcelles qui ont été ainsi « déconstruites », en dépit de la législation, de l’avis des habitants, et, surtout, du bon sens.
Aucune « reconstruction » n’a eu lieu en 8 ans. De grands espaces vides recouverts de goudron en lieu et place des immeubles démolis font désormais du quartier Saint-Jacques une fournaise à ciel ouvert lors des épisodes de canicule.
En 2018, poussés à bout par l’arrogance et l’agressivité de l’équipe de Jean-Marc Pujol et d’Olivier Amiel, les habitants avaient organisé une marche pacifique allant de la place du Puig à la préfecture. Une délégation avait été reçue alors.
Malgré de nombreuses réunions sous l’égide du préfet, rien ne bougea.
Louis Aliot devenu maire, la politique délétère mise en place par Jean-Marc Pujol continua.
Quelques réunions avec les habitants eurent lieu fin 2021, sans que le cadre légal ne soit clairement précisé, la mairie ne s’étant pas clairement engagée à respecter les choix des habitants.
Plutôt que travailler à reconstruire le quartier, Louis Aliot a préféré passer l’année 2022 à ne rien faire. Seule la visite récente de la directrice de l’ANRU semble lui avoir rappelé l’urgence de la situation.

Reprenant le projet d’aménagement controversé de la place Carola pensé par Olivier Amiel, Louis Aliot a donc une nouvelle fois lâché les bulldozers sur Saint-Jacques avec la brutalité qui caractérise les élus d’extrême-droite. Il sait pourtant qu’aucun investisseur n’est intéressé.
Il attaque cette fois un îlot acheté par la mairie voici trois ans et, ô surprise, laissé à l’abandon depuis. Le propriétaire d’un immeuble mitoyen a même saisi la justice pour forcer la mairie à réaliser les travaux de sécurité que la situation impose. Son affaire devait passer devant le tribunal mi-janvier.

Si le programme de rénovation urbaine que connaît Perpignan est, tout à la fois, un échec et un cas d’une complexité rare, il est aussi, sur de nombreux points, l’archétype de ce qu’est la « Politique de la Ville » et le « Nouveau Programme de Rénovation Urbaine » (NPNRU). Partout en France les habitants des « quartiers prioritaires » subissent les mêmes brimades, les mêmes vexations, la même violence, tant symbolique qu’urbanistique, alors que ces programmes d’investissement sont censés améliorer leurs conditions de vie.

Le NPNRU et sa déclinaison perpignanaise illustrent aussi l’opacité financière qui entoure les grands projets publics. Sur un budget de plus de 130 millions d’euros pour Saint-Jacques, seuls 60 millions semblent avoir été mobilisés, dont près de la moitié pour le Campus Mailly. Personne, ni à la mairie ni à la préfecture, ne peut expliquer ce que sont devenus les 70 millions qui n’ont pas été investis. Aucun rapport financier n’a été publié. Les habitants sont dans l’ignorance la plus totale alors que la loi impose de les associer à toutes les décisions concernant la rénovation urbaine via les « conseils citoyens ».
À Perpignan, ces conseils ne furent qu’une mascarade sous l’administration Pujol ; ils ont tout simplement disparu sous l’administration Aliot.

La NUPES défend le « droit à la ville » comme étant un droit de base, fondement de la démocratie. La Ville et sa gestion ne doivent pas être laissées à quelques-uns, quelle que soit leur légitimité, réelle ou supposée, mais doivent devenir un bien commun, un ensemble de droits et de devoirs partagés. Il faut sortir de la logique des « concertations », qui ne sont que de vulgaires opérations de communication la plupart du temps, et entrer dans la logique de la « co-construction », seule méthode capable de réellement diminuer le niveau de violence que connaît notre société.
La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine doit être revue en profondeur. La participation citoyenne doit devenir la base de la démocratie locale. La transparence tant financière que politique doit être la règle.

Il n’y a pas de fatalité à la situation des quartiers pauvres de notre pays.
Avec la NUPES, construisons des villes solidaires, inclusives, respectueuses de notre histoire et de notre patrimoine, et, surtout, des villes dont le cœur bat pour chacun de leurs habitants.
Sans aucune distinction !

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